Double Dorjé - sct.: Vishvavajra - tib.: Dorjé Gyatram
Quatrième Noble Vérité
La Voie qui mène
à cette Cessation
Double Dorjé - sct.: Vishvavajra - tib.: Dorjé Gyatram

Mais pour arriver à cet état de libération, il faut s'appliquer à suivre le chemin qui explique comment mettre un terme à la souffrance en en contrant les causes par la mise en oeuvre de méthodes de purification des potentiels négatifs accumulés, par des méditations sur le non-soi et la vacuité, en s'abstenant de commettre les dix actions non vertueuses et en mettant tout en oeuvre pour accumuler un potentiel positif et atteindre la sagesse la plus élevée.

Les méditations sur l'impermanence des phénomènes, sur la mort, sur le fait que nous serons dirigés après la mort par la force du karma accumulé - force incontrôlée - vers une autre naissance dans un des six mondes, sont des moyens qui nous permettent de générer, par la compréhension, la crainte de ce qui pourrait nous arriver si nous devions mourir maintenant. Cette compréhension nous amène à prendre Refuge, première étape sur le sentier pour entreprendre notre développement.

La prise de Refuge est la reconnaissance du Bouddha comme le médecin qui a su diagnostiquer la maladie, du Dharma, ou enseignement du Bouddha, comme le remède capable de nous guérir, et de la Sangha, ou communauté de ceux qui suivent les enseignements du Bouddha, comme ceux qui donnent le remède. C'est reconnaître que nous n'avons pas, à l'étape oů nous sommes rendus, la capacité de venir en aide de façon vraiment efficace à une multitude d'êtres qui sont comme nous dans la souffrance, que nous avons beaucoup à apprendre pour développer la sagesse, et que nous devons emprunter le chemin spirituel pour progresser dans la bonne direction.

La prise de refuge implique aussi la recherche d'un professeur, d'un ami spirituel, capable de donner les enseignements appropriés au bon moment, et de comprendre et d'évaluer la progression d'un élève. Cette recherche peut prendre du temps, puisque c'est un choix qui doit être fait soigneusement. On doit rechercher son maître comme on recherche un objet rare et précieux, en examinant ses enseignements comme on examine un tel objet pour s'assurer de sa valeur. Le Bouddha lui-même disait qu'il ne fallait pas croire ce qu'il enseignait simplement parce qu'il était le Bouddha, mais qu'il fallait analyser ses instructions, les passer au tamis de la raison et qu'il ne fallait les retenir que lorsque leur examen montrait qu'ils étaient justes et aptes à guider vers la libération et la sagesse.

Le fait de considérer une personne comme notre professeur et de lui demander de nous accepter comme son élève est lourd de sens, et il faudra surtout éviter d'en venir à quitter un lama parce qu'on l'aura choisi de façon précipitée et sans discernement. On doit, entre autres, examiner soigneusement la cohérence entre ce que cette personne enseigne et sa vie de tous les jours. Si on décide, après avoir tout bien examiné, que telle personne est le professeur adéquat, il faudra pouvoir accepter ses recommandations en considérant qu'il peut avoir la vue juste et la clairvoyance nécessaire pour nous guider.

Pour gravir le chemin, on recherchera ensuite à respecter les huit conduites, formant l'Octuple sentier, qui feront que notre vie sera en accord avec la voie du Bouddha.

Pour arriver à mettre en oeuvre cette attention constante, et pour pouvoir développer les conditions méritoires et les éléments pour l'obtention de l'éveil, on s'engagera dans la voie des Sutras et/ou des Tantras.

À travers les pratiques et les efforts soutenus, le pratiquant progressera sur le sentier qui comporte les cinq étapes ou cinq chemins suivants:

  • Le chemin de l'accumulation, durant lequel le pratiquant accumule des mérites, approfondit la sagesse et se purifie. On accumule alors les causes et les conditions méritoires nécaessaires au développement de la pratique;

  • Le chemin de l'application, qui est le passage entre l'accumulation et le contact avec l'expérience. Les négativités ne sont plus alors un obstacle à la pratique. Le pratiquant à ce niveau n'est plus soumis aux renaissances inférieures;

  • Le chemin de la vision, qui est atteint au moment oů on expérimente directement la vacuité. La structure grossière de la conscience dualiste et émotionnelle s'élimine;

  • Le chemin de la méditation, oů se développe l'attention continue et concentrée sur l'expérience de la vacuité. La structure la plus subtile de l'émotivité, faisant partie de l'ignorance fondamentale, disparaît;

  • Le chemin de l'achèvement, ou l'au-delà de l'apprentissage, qui est le chemin oů il n'y a plus rien à apprendre. À cette étape, l'état méditatif "semblable au vajra" tranche l'ultime voile, celui qui sépare de l'omniscience. L'état de bouddha est ainsi atteint.

Sur les différents chemins, le pratiquant s'efforcera de développer les Six perfections ou Paramitas.

Celui qui emprunte la voie du mahayana développera aussi la bodhicitta, ou esprit d'éveil.

Un pratiquant peut développer la bodhicitta avant de réaliser la vacuité, comme un autre peut réaliser la vacuité avant la bodhicitta. Lorsqu'un bodhisattva réalise la vacuité, lorsqu'il a déjà parcouru les chemins de l'accumulation et de l'application, sa conscience accède à ce que l'on appelle une terre pure de bodhisattva,ou bhoumis. Il y en a dix. Dix stades qu'il parcourt avant d'atteindre l'état de bouddha, dix niveaux durant lesquels le fils de bouddha met en pratique toutes les perfections ou paramitas, et élimine tour à tour tous les aspects grossiers et subtils de l'émotion et de l'ignorance.



Centre Paramita.


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